Paris la consciencieuse : Paris la guideuse du monde, Frédéric Bruly Bouabré
Préface de Jean-Hubert Martin
éditions Empire et Faro
ISBN : 979-10-95991-23-6
Français
352 pages, 210 × 310 mm
Broché sous protège-cahier
Conception graphique: Syndicat
novembre 2020
Frédéric Bruly Bouabré (1923-2014) est un artiste et poète ivoirien, « re-chercheur », créateur et inventeur de l’alphabet bété. En 1989, il est projeté sur le devant de la scène artistique internationale lors de l’exposition Magiciens de la terre (18 mai-14 août 1989, centre Georges-Pompidou, Grande Halle de La Villette, Paris). Présenté parmi une centaine d’autres artistes venus du monde entier, il deviendra par la suite mondialement connu pour ses dessins sur carte rehaussés au crayon de couleur.
Mais en mai de cette année-là, c’est un tout autre rêve que caresse encore Bruly Bouabré : celui de devenir un « écrivain ». Alors qu’il va s’envoler pour Paris et par la même occasion quitter pour la première fois le sol africain, le poète se voit commander par ses amis Odile et Georges Courrèges (alors directeur du Centre culturel français d’Abidjan) le récit de son voyage. C’est ainsi que quelques semaines après son retour, Frédéric Bruly Bouabré remettra son « rapport » de 325 pages manuscrites, produit en « 33 jours », où il prend plaisir à relater son séjour, ponctué d’événements parfois insignifiants, tout en interrogeant la place de l’homme dans la société occidentale.
Depuis lors, ce récit d’« un aveugle à Paris », comme son auteur s’apprêtait d’abord à l’appeler, était resté inédit. Le texte, réjouissant par ses trouvailles et enchanteur par son langage, est celui d’un observateur cherchant à comprendre un monde en mutation à partir de sa propre culture. Empreint de cette liberté et du désir de relever et de consigner qui caractérisent l’oeuvre de ce créateur encyclopédiste, l’ouvrage est un témoignage tout à fait unique d’un épisode marquant de l’histoire de l’art contemporain.
Initié par Odile et Georges Courrèges, qui ont fourni aux éditeurs une copie du manuscrit que leur avait confiée l’artiste, le projet de cette publication a été par ailleurs rendu possible grâce à la mise à disposition du manuscrit original par André Magnin.
Préface de Jean-Hubert Martin